M. Plante, candidat de l'ADQ dans la circonscription de Deux-Montagnes, malgré qu'il ait diffusé un communiqué d'excuses quant aux propos controversés qu'il a tenus sur les ondes de Radio XTRM (2006), devrait quitter l'arène politique.
Jean-François Plante a tenu des propos à mon point de vue choquants sur l'équité salariale et la violence faite aux femmes, en décembre 2006, sur les ondes de la radio Internet dont il est le fondateur et propriétaire. Il est possible d'entendre l'entrevue sur Youtube dans laquelle M. Plante et son invité nous livrent un argumentaire appuyant l'idée que le Québec «bascule dans une société pour les femmes», situation inquiétante selon l'invité de M. Plante. Il y aurait ainsi une discrimination positive excessive envers les femmes, et par conséquent trop de femmes à l'emploi dans la fonction publique. Pire encore, les deux protagonistes affirment qu'environ autant d'hommes que de femmes seraient victimes de violence conjugale.
Comment Mario Dumont, chef de l'ADQ, ses militants et les citoyens de la circonscription de Deux-Montagnes peuvent-ils se contenter d'un communiqué d'excuses ? De tels propos, qui frôlent selon moi la misogynie, sont inexcusables.
Jean-François Plante est membre de l'exécutif national de l'Action démocratique du Québec depuis 2005 et de plus «est un rouage important de l'organisation», selon son profil de candidat affiché sur le site Internet de l'ADQ. On peut y lire également que «son franc-parler et sa détermination font de lui un joueur important au sein de l'équipe». Son implication est sans aucun doute notable au sein de l'ADQ, il en est un des piliers !
Laisser à M. Plante son statut de «rouage important» est inquiétant...
André Boisclair a dû composer avec les statuts actuels du parti ne lui permettant pas de désigner bon nombre de candidats de qualité souhaitables dans plusieurs circonscriptions. Les différentes interventions de personnages solidement ancrés au parti, qui n'ont d'ailleurs pas été les premiers à appuyer André dans sa course à la chefferie, n'ont d'aucune façon contribué à l'unité nécessaire et aujourd'hui essentielle à la survie du Parti québécois.
Par ailleurs, il est impératif de prendre en considération dans cette réflexion que le projet de souveraineté n'est plus l'apanage d'un seul parti. Sans les appuis tout de même considérables au Parti vert et à Québec solidaire, le Parti québécois aurait à tout le moins été à l'opposition, et dans le meilleur des scénarios au pouvoir formant ainsi un gouvernement minoritaire.
Face à ces évidences, posons-nous la question, Bernard Landry aurait-il mieux fait ? Pauline Marois ? Ou quelconque messie ?
Je suis donc, pour l'instant, d'avis que nous devons nous unir et donner plus de pouvoir au chef que nous avons élu. Chacun croit qu'André Boisclair a mené une excellente campagne. Chacun sait qu'il incarne tout ce que nous voulons d'un Québec contemporain ouvert sur le monde, qu'il est un homme porteur de valeurs universelles, telles le respect de l'autre, l'égalité entre les hommes et les femmes.
Une réflexion s'impose suite à cet échec, certes, mais donnons d'abord à ce chef toute la latitude nécessaire au déploiement de son leadership.