Un nouveau chef au Parti québécois ?
Suite au résultat des dernières élections provinciales, plusieurs réclament la tête d'André Boisclair.
Selon moi, nous avons tord de juger notre chef, pour qui nous avons voté en majorité, dois-je rappeler, alors qu'il avait les mains liées par un programme auquel il n'a eu d'autre choix que d'adhérer.
André Boisclair a dû composer avec les statuts actuels du parti ne lui permettant pas de désigner bon nombre de candidats de qualité souhaitables dans plusieurs circonscriptions. Les différentes interventions de personnages solidement ancrés au parti, qui n'ont d'ailleurs pas été les premiers à appuyer André dans sa course à la chefferie, n'ont d'aucune façon contribué à l'unité nécessaire et aujourd'hui essentielle à la survie du Parti québécois.
Par ailleurs, il est impératif de prendre en considération dans cette réflexion que le projet de souveraineté n'est plus l'apanage d'un seul parti. Sans les appuis tout de même considérables au Parti vert et à Québec solidaire, le Parti québécois aurait à tout le moins été à l'opposition, et dans le meilleur des scénarios au pouvoir formant ainsi un gouvernement minoritaire.
Face à ces évidences, posons-nous la question, Bernard Landry aurait-il mieux fait ? Pauline Marois ? Ou quelconque messie ?
Je suis donc, pour l'instant, d'avis que nous devons nous unir et donner plus de pouvoir au chef que nous avons élu. Chacun croit qu'André Boisclair a mené une excellente campagne. Chacun sait qu'il incarne tout ce que nous voulons d'un Québec contemporain ouvert sur le monde, qu'il est un homme porteur de valeurs universelles, telles le respect de l'autre, l'égalité entre les hommes et les femmes.
Une réflexion s'impose suite à cet échec, certes, mais donnons d'abord à ce chef toute la latitude nécessaire au déploiement de son leadership.